Les motards manifestent dans tout le pays pour "une autre sécurité routière"

La manifestation régionale organisée par la Fédération des motards en colère a pris le départ du parking des Costières de Nîmes vers 15 h 45.

Des motards de toutes parts
Un parking véritablement envahi de motos en provenance de toutes parts, de Toulon à Perpignan et de l’Ardèche, venues en solo ou en cortège.

Plus de 500 motards attendaient déjà en tout début d’après-midi, devant le stade des Costières, l’arrivée d’autres collègues venus de tout le Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Marseille.

Le nombre de participants, que les organisateurs ont estimé à 3 500 motos au départ de la manifestation, est un succès pour les organisateurs et ce succès n’a pas manqué de perturber la circulation, le cortège, solidement encadré, s’étalant sur plusieurs kilomètres.

Dénoncer des "mesurettes".

"La campagne électorale s’accélère et les candidats sont en sur-régime, à la limite des dérapages... au ras des pâquerettes", a estimé l’antenne des Bouches-du-Rhône de la Fédération française des motards en colère (FFMC 13) dans un communiqué.
"Les pouvoirs publics s’étant évertués à coller les mauvais chiffres de la sécurité routière sur le dos des motards, nous profitons du contexte électoral pour leur rappeler qu’une autre politique de sécurité routière est possible et que celle mise en œuvre actuellement ne nous convient pas", a ajouté l’antenne.

Revendications

Parmi les objectifs des manifestants, ils appellent les pouvoirs publics à adopter une vraie politique de sécurité routière.

Ils critiquent des "mesurettes" comme l’imposition d’un éthylotest "préventif" et réclament plus de formation à la coexistence entre voitures et deux-roues. Ils dénoncent le port d’un gilet fluorescent (ou d’un brassard) qui pourrait devenir obligatoire, s’opposent à toute instauration d’un contrôle technique pour les motos et refusent les plaques d’immatriculations agrandies.

20 000 motards en colère dans toute la France

Au total près de 20 000 motards ont manifesté samedi aux quatre coins de la France pour promouvoir "une autre politique de sécurité routière" dans le cadre de la campagne présidentielle, à l’appel de la fédération française des motards en colère (FFMC).

Entre 4 000 et 6 000 dans le Sud-Ouest à Bordeaux en provenance de Gironde, de Charente, de Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de Vienne. Environ un millier à Pau, ont circulé en cortège dans la ville mais aussi à Bayonne et dans les Landes.

A Agen, le rassemblement a été annulé en raison du plan vigipirate écarlate instauré après les meurtres de Toulouse et Montauban mais levé samedi en milieu de journée par le ministre de l’Intérieur.

2 500 à Lyon, et dans le Grand-Ouest, à Quimper, à Rennes et à Nantes. Rassemblements aussi à Montargis, Laval, Angers, au Mans et à Caen ainsi qu’à Lorient et à Chartres.

Dans le Sud-Est, plus de 3 500 motards, selon les organisateurs, et 2.600 selon la préfecture du Gard, se sont réunis à Nîmes. Ils arrivaient du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 500 étant partis de Marseille samedi matin pour rejoindre le Gard via Avignon.

Dans le Nord, ils étaient entre 2 000 et 5 000. Les organisateurs ont malheureusement déploré un accident dans lequel une femme a été légèrement blessée. La préfecture a affirmé que l’accident n’avait rien à voir avec le rassemblement.

Tous les motards ont rappelé qu’ils étaient aussi des électeurs et ont souhaité faire entendre massivement leurs revendications. A Amiens, selon Philippe Leduncq, président de la FFMC de la Somme, tous plaident pour "une véritable réflexion sur la sécurité routière en général".