Les ratés de la politique de Sécurité Rentière

En 2016, 3477 personnes ont perdu la vie sur les routes de la France métropolitaine (+16 qu’en 2015), 178 de plus dans les départements d’outre-mer (+23 qu’en 2015), soit 39 tués de plus qu’en 2015 au total (métrop’ et O-M).

Avec 613 motards (à partir de 125 cm3) tués en 2016, la mortalité moto reste stable (- 1 tué, soit une baisse de 0,2%) par rapport à 2015 avec 614 motards décédés. La part des motocyclistes dans la mortalité générale toute catégories confondues est de 17,6%.

Donc, la mortalité routière générale en France connaît encore une légère hausse, mais elle n’est pas imputable aux motards qui continuent leur baisse. D’ailleurs, de 2010 à 2016, la mortalité moto a connu une baisse de 12,9 % et sur les dix années précédentes, de 2000 à 2010, cette baisse est de 25,7%.
Ceci pour tordre les arguments de nos détracteurs qui parlent à tort d’une hausse des morts à moto.

En revanche, cette hausse de la mortalité routière générale qui se confirme depuis trois ans est à mettre au débit des piétons et des cyclistes (donc essentiellement en ville et dans un cadre qui laisse peu de place à l’implication des radars dans la prévention éventuelle des accidents). Attention, ça ne veut pas dire que piétions et cyclistes soient plus dangereux que les autres… comme nous, ils sont surtout les plus vulnérables en cas de collision avec un véhicule.

En 2016, la mortalité piéton représente 559 tués, soit une hausse par rapport à 2015 de + 91 tués, soit + 19,4 %, pour une part de 16,1 % sur l’ensemble des tués 2016.
En 2016, la mortalité cycliste représente 162 tués, soit une hausse par rapport à 2015 de + 13 tués, soit + 8,7 % pour une part de 10,2 % sur l’ensemble des tués 2016.
L’augmentation de cette mortalité d’usagers fragiles « serait » imputable aux distracteurs (objets connectés en situation d’usagers en déplacement, qu’ils soient motorisé ou pas), soit une hausse de ce facteur de +26,7 % selon la donnée « avec attention perturbée dans un accident impliquant un conducteur », selon l’Onisr.

Concernant les accidents « antagonistes », ceux qui engendrent des collisions mortelles, 234 motocyclistes ont été impliqués par des automobilistes qui sont à 59 % responsables de l’accident. Donc, dans plus de la moitié des accidents moto/auto mortels, la responsabilité de l’accident est imputable aux automobilistes et non aux motards.
232 motards tués « en solo » (sans tiers identifié) sont enregistrés en 2016 (chiffre qui monte à 810 tués « en solo » chez les automobilistes, lesquels ont pourtant une carrosserie !)

Voilà pour ces quelques données brutes nous concernant directement pour ce bilan 2016.
On en retire que :

• la mortalité moto reste stable avec une légère baisse continue (mais baisse très marquée lissée sur 15 ans)
• la multiplication des radars est sans effet sur la mortalité générale qui augmente à cause des accidents mortels engageant des piétons et des cyclistes (les deux catégories non concernées directement par les radars)
• ce qui laisse à penser que l’extension très inquiétante de l’usage des appareils connectés en situation de conduite serait la cause réelle de ces « mauvais » chiffres.

Et en ce qui nous concerne, le port obligatoire des gants homologués et la taille des plaques d’immat’ (mesures annoncées en 2016) apparaissent comme des mesures totalement inadaptées et déconnectées des enjeux actuels de la mortalité routière. Ce ne sont que des meures vexatoires à notre encontre, inspirées par des motophobes et énoncées par des politiques qui avaient besoin d’un truc à dire concernant les motards dans leurs discours généraux sur la sécurité routière.

Dis NON à cette politique inutile et vexatoire en venant nous rejoindre le samedi 8 juillet :
Rendez vous à 13h30 sur le parking du Parc des Expositions de Perpignan.